C’est hier dimanche qu’a pris fin la mission des délégués du conseil de sécurité des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Apres Kinshasa, la délégation s’est rendue au Nord Kivu où elle a visité le camp de déplacés de Bushagara dans le territoire de Nyiragongo avant de rencontrer la presse de la ville de Goma dans une conférence de presse. Au cours de celle-ci, Nicolas de la Rivière est très clair : les casques bleus de la Monusco ou la Monusco en général n’a pas un mandat coercitif. Mais plutôt celui de maintien de la paix et de protection des civils :
‘La situation dans l’est de la RDC est connue. On a le M23 qui progresse et qui ne cesse de progresser depuis la fin de l’année dernière, ilya d’autres groupes aussi plus au Nord comme les ADF, la CODECO et plein d’autres groupes…Et donc, on est confronté à une situation grave sur le plan sécuritaire et les perspectives qui peuvent être encore plus grave. Dans ce contexte, je voudrais juste rappeler que les Nations Unies, la Monusco est une opération de maintien de la paix. Ce n’est pas une opération de guerre. Elle n’est pas là pour faire la guerre. Ça doit être clair. Ilya une répartition des rôles. La Monusco est là aussi pour protéger les civils. Attaque les groupes ne fait pas partie de son mandat. Ensuite, il y a une responsabilité qui incombe à la République Démocratique du Congo elle-même, aux FARDC. Les FARDC sont chargées de la sécurité du pays. C’est un pays souverain, avec son armée et cette armée doit agir principalement contre les groupes armés. Ce n’est pas de la responsabilité de la MONUSCO. Celle de la Monusco est de protéger les civils et maintenir la paix. C’est donc important de le rappeler parce que les choses doivent être clairement dites et que les responsabilités respectives soient rappelées et établies’, a dit l’ambassadeur et représentant permanent de la République française au conseil de sécurité des nations Unies.
Une mise au point qui vient répondre aux multiples questionnements et interrogations des femmes, des mouvements citoyens,… demandant à la MONUSCO d’être offensive sur le terrain contre les groupes armés qui insécurisent la population dans l’est de la République Démocratique du Congo où des massacres des civils sont enregistrés régulièrement.
Gisèle KAHIMBANI
