Jusqu’à ces jours, les avortements clandestins sont loin de dire leur dernier mot en RDC. La ville de Goma n’étant pas du reste, une jeune fille nommeé « Zawa » a été retrouvée morte, ensevelie dans une moustiquaire sur avenue Rwasama, dans le quartier Ndosho en ville de Goma, province du Nord-Kivu. Comment cela est-il arrivé ? C’est une histoire d’amour qui s’est soldé par un avortement qui a très mal fini. De quelle manière ? Tenez, je vous la relate.
C’était un certain samedi à Goma, sur avenue Rwasama dans le quartier Ndosho où un monsieur se trouvant à son domicile, s’était rendu aux toilettes. Ce jour là, une masse enveloppée dans une étoffe parsemée des pierres à l’intérieur d’une fosse septique inachevée a attiré son attention. Il l’observa de près et réalisa qu’il s’agissait d’une dépouille déjà en décomposition. Après son alerte, le service de l’ordre s’y est dépêché et a établi un PV avant l’instruction des autorités compétentes pour l’évacuation du corps en pleine décomposition.
« Jackson » avoue avoir jeté « Zawa » dans une fosse après avortement.
Il s’agit d’une jeune fille dont l’âge est estimé entre 18 et 20 ans, nommée « Zawa » dont le corps enfermé dans une moustiquaire a été retrouvé dans cette fosse. De ceux ayant accouru pour voir, se trouvait une de ses amis qui l’a reconnu et qui a avoué que le jeune garçon prénommé Jackson, un des colocataires de l’homme qui a découvert le corps, était son petit ami aussi tôt que la police et le service de renseignement avaient déjà mis la main sur lui. Le garçon prénommé Jackson, après interrogatoire et en présence de la famille de la fille victime qui habite à Bugamba 1, un village voisin à l’avenue où le corps a été découvert, a à son tour avoué avoir donné des médicaments à la victime, qui était déjà enceinte de lui, pour provoquer un avortement. La pauvre « Zawa » ayant trouvé la mort dans la baraque de son petit ami « Jackson », d’où se déroulait l’avortement, s’est vu enveloppée dans une moustiquaire puis jetée dans une fosse septique dans la parcelle où logeait son amoureux.
« Nous avons vu le corps de la fille, elle était habillée d’une jupe noire et d’un blouson rouge. Le cadavre était déjà gonflé, gros comme un porc. C’était vraiment pitoyable. Les filles doivent arrêter ce genre d’aventure avec les garçons, c’est très mauvais », témoigne une voisine au lieu du drame.
Elles étaient si nombreuses ses femmes et filles voisines prises d’effroi à la découverte du corps de Zawa.
Un avortement clandestin tant décrié…
Le chef d’avenue Rwasama dans son témoignage, affirme que la famille de la fille victime, en colère, s’est emparé de la baraque où logeait Jackson, son copain, et l’a saccagé.
« Chez la fille décédée c’est à Bugamba 1, un village voisin à mon avenue. Sa famille apprenant sa mort suite à cet avortement, a détruit la petite maison où logeait son copain et même ses colocataires ont pris fuite craignant pour leur sécurité. Sa famille parle d’une mineure qui n’avait encore que 16 ans », précise Augustin Kichondo, chef d’avenue Rwasama.
A celui-ci d’ajouter : « les garçons devront apprendre à être responsable et éviter de faire l’amour quand ils ne sont plus prêt d’être papa. Et si jamais une fille tombe, elle doit assumer et garder la grossesse, les avortements clandestins sont très dangereux. »
Une interpellation à laquelle adhère le président de la société civile du Quartier Ndosho.
« Nous condamnons cet acte avec la dernière énergie. Les avortements clandestins sont à éviter. Si quelqu’un n’est pas prêt pour avoir un enfant, qu’il pense à cela avant de faire l’amour », dit Josué Nsibiro, président de la société civile de Ndosho.
Les avortements clandestins restent une réalité en RDC malgré la ratification du pays au protocole de Maputo publié dans le journal officiel. Ce protocole, à son article 14, au point b), stipule que l’avortement sécurisé est autorisé pour trois cas à savoir : l’inceste, le viol et lorsque la santé de la mère et du fœtus sont en danger.
