Les responsables du Fonds National des Réparations des Victimes dues aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ont séjourné dans la ville de Goma au Nord Kivu.
Apres la ville de Bunia, les responsables du FONAREV ont pris le temps d’écouter les victimes, les circonstances dans lesquelles le malheur leur ai arrivé et leurs besoins en réinsertion.
Comme vous le savez, c’est depuis plus de deux décennies que la République Démocratique du Congo fait face, dans sa partie est, aux conflits armés qui ont fait des milliers de victimes. En passant par l’arrivée des réfugiés rwandais (1994), qui a engendré la deuxième guerre du Congo (1998-2003) impliquant 9 pays africains vers la guerre du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda (2006-2007), le mouvement du 23 Mars, M23 (2009-2013) qui s’est resurgi depuis 2022, l’activisme accru des Forces Démocratiques alliées ADF/NALU et ADF/MTM depuis 1995. Tous ces conflits en ont fait plusieurs victimes qui restent aujourd’hui sans aucune réparation judiciaire et sociale. Héritier est l’une de ces victimes qui a été violé simultanément avec sa mère dans leurs champs.
C’était un bon jour, en 2006 chez nous à Rutshuru, ma mère, déjà dans le troisième âge s’est rendu au champ. Aux heures du soir, j’ai décidé de me rendre au champ qui n’était pas loin de la cité, pour demander à ma mère de rentrer comme il se faisait tard. Là, je vu le corps de ma mère, inconsciente, allongée par terre. Par peur, j’ai failli me sauver et deux des éléments DFLR m’ont arrêté. Quatre d’entre eux m’ont violé par derrière… La demande que je peux demander à nos autorités est de mettre fin à l’insécurité car les conséquences sont incalculables, a-t-il dit.
Les témoignages des victimes vont conduire les réparations que le gouvernement congolais, à travers le Fonarev, va apporter aux victimes. Lucien Lundula, directeur général du Fonds National des Réparations des Victimes qui a suivi les témoignages des victimes a annoncé les premières réparations d’ici avant la fin de l’année 2023 au Nord Kivu :
Je le dit encore et je le répète ; rien ne se fera sans les victimes. Ils ont exprimé un certain nombre de besoins et nous nous allons évoluer selon la disponibilité des moyens qui sont quand même déjà disponibles grâce au gouvernement de la République et au chef de l’Etat. Donc par rapport à leurs priorités, nous verrons quelles sont les actions prioritaires c’est-à-dire à terme des réparations collectives, quand on parle par exemple des hôpitaux ou des écoles, ça ce sont des réparations collectives. Ils ont par exemple parlé de construction des mémoriaux en mémoire des victimes. Ça aussi ce sont des priorités. Ce sont des choses que nous pouvons faire et ce ne prend pas une année pour être fait, ce sont donc des choses que nous pouvons faire rapidement, nous a-t-il confié.
Ce Jeudi 7 Septembre, une décente était prévu dans un site de déplacé enfin de les écouter aussi.
Gisèle KAHIMBANI
