Les affrontements et la guerre dans l’est de la République Démocratique du Congo sont loin de dire leur dernier mot dans la province du Nord Kivu. Et pour survivre, certaines femmes et jeunes filles s’adonnent à la prostitution.


Selon un constant fait dans les différents camps de déplacés entourant la ville de Goma au Nord Kivu, entre autre le camp de déplacés de Kanyarucinya, de Bushegera, de Bulengo, en territoire de nyiragongo, la sexualité chez certaines jeunes filles et chez certaines mamans déplacées, se fait comme moyen de subvenir aux besoins personnels soit de la familiers.

Une candidate députée provinciale du territoire de nyiragingo, KABUO AIMEE, fait savoir lors d’une interview accordée sur Elle Fm, que c’est le phénomène de conflits armés qui impacte négativement sur la situation de la sexualité dans le camp de déplacés chez les jeunes filles et chez les mamans:

‘Ces personnes en particulier les femmes, se sont déplacées quittant chez eux sans rien. Elles ont laissé leurs champs, leurs économies, leurs ménages, leurs commerces, et même leurs bétails. Elles se retrouvent ici sans rien pour répondre à leurs besoins. Et voilà elles se réfugient dans la prostitution pour gagner un peu d’argent et ainsi répondre à leurs besoins vitaux. Ces femmes n’ont pas d’activités génératrices de revenus. Malgré les dons des certains humanitaires qui ne bénéficient pas à tout le monde et qui arrivent parfois en retard, ces femmes qui pour la plupart jouent aussi le rôle de chef de ménages sont obligées de répondre à leurs besoins et aux besoins de leurs familles’, a dit Aimée Kavuo.

D’autres sont ces femmes, avec une forte résilience, ramassent du bois mort dans des forets, les revendent ensuite et subviennent aux besoins. Mais avec autant de risque qu’elles encourent, les groupes armés étant très actifs dans la région, déplore Aimée Kabuo :

Elles sont des milliers, ces femmes qui, par manque de revenus, se dirigent dans des forets, en la recherche des bois mort. Et malheureusement ces forets regorgent des hommes armés qui constituent un danger pour population. Ces femmes courent beaucoup de risques en allant dans ces forêts, s’est-elle indignée.
Une femme qui a déjà fait face aux bandits et violeurs nous a témoigné ici :

‘Je suis déplacée, venue de Kibumba dans le territoire de Nyiragongo. On manque quoi faire, nous trouvons insupportable de passer toute la journée assis sans savoir comment on va manger. Sur ce, nous nous donnons la peine d’aller dans des forêts chercher des bois, ou bien transporter les braises pour voir comment survivre, mais parfois nous nous rencontrons avec des malfaiteurs, ils nous violent et si on refuse ils te tuent. Le calvaire que nous vivons est indescriptible.

Le gouvernement congolais, les organisations humanitaires et non gouvernementales devraient venir en aide ces déplacés en souffrance, tout en insistant sur le retour de la paix dans des zones en conflits pur que ces milliers de déplacés regagnent leurs localités, pacifiées.

MICHAEL BARIYANGA.

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