Passy Mubalama, coordonnatrice de l’association féminine Aidprofen et qui a procédé à la lecture du memo a partagé la douleur de ces milliers des femmes et enfants victimes des atrocités causées par cette guerre d’agression :
« Depuis plus de deux ans, plusieurs localités des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo sont sous le contrôle des rebelles du M23 dont Bunagana, Kiwanja, Kibumba, Kitshanga, Bambo, Kirolirwe, Bushanga, Mweso, Mushaki, Shasha et d’autres. Ces conflits armés occasionnent malheureusement des déplacements massifs des populations, des violations des droits humains dont des massacres des populations, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.
La RDC compte aujourd’hui plus de huit millions de déplacés internes. La province du Nord Kivu à elle seule a enregistré plus de 2.6millions des déplacés internes dont la majorité est constituée des femmes et des enfants. Au cours de l’année 2023, la division provinciale du genre au Nord Kivu a enregistré plus de 50 000(cinquante milles) cas des violences basées sur le genre dont près de 25 000(vingt-cinq milles) cas des viols sur des femmes, parfois sur des petits enfants. Un aussi grand nombre de déplacés internes dans notre propre pays est inimaginable et inacceptable.
Dans les cas des déplacés, des femmes, des jeunes filles sont constamment exposées à des risques des violences basées sur le genre dont des cas de viol, des agressions sexuelle, l’esclavage sexuel et bien d’autres. Les déplacés vivent dans des conditions et dégradante sans aucune assistance…
Au président nous demandons ce qui suit : de mettre fin à la guerre qui, malheureusement a déjà occasionné des déplacements massifs des populations dans notre propre pays ainsi que des pertes en vies humaines.
Nous lui demandons de mettre en place un couloir sécurisé au Nord Kivu enfin de garantir la protection des civils, en particulier des femmes et des enfants contre les violences et les abus perpétrés par les groupes armés notamment le M23 et leurs complices et beaucoup d’autres groupes armés actifs dans la région. Nous lui demandons de récupérer les différentes localités sous occupation et de restaurer l’autorité de l’Etat dans ces différents territoires occupés par le M23 et d’autres groupes. Nous demandons au président de mettre en place des mécanismes efficaces finalement qui permettrons l’accès à la justice et la lutte contre l’impunité pour les auteurs de ces différents crimes de guerre et crime contre l’humanité et des violations graves de droits de l’homme notamment les violences bases sur le genre et les viols », a-t-elle dit dans ce mémorandum.
Vendredi en ce premier jour du mois dédié à la célébration des droits de la femme, celles-ci se sont réunies au stade paralympique de Goma pour décrier la violence dont font face les femmes au Nord Kivu à cause de la guerre du M23. Habillées en noir, elles interpellent le président de la République sur son rôle à jouer dans le rétablissement de la sécurité au Nord Kivu.
Gisèle Kahimbani