Le gouvernement congolais a annoncé le 13 Mars 2024, la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République Démocratique du Congo. C’est depuis 2003 que la peine de mort ne s’appliquait plus sur le territoire national. Cette décision, selon la note circulaire de la ministre congolais de la justice datant du 13 Mars et faisant référence au compte rendu de la cent vingt quatrième réunion ordinaire du conseil des ministres du 9 février 2024, cette levée poursuit deux buts majeurs :
Le souci de débarrasser l’armée congolaise des traitres d’une part et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme, de banditisme urbain entrainant mort d’hommes, d’autres part.
A Goma, cette décision est largement commenté. Patrick Ricky Paluku, porte-parole civile des patriotes wazalendo loue cette décision. Il craind cependant le règlement après la levée de cette mesure:
« En soit, la levée du moratoire sur la peine de mort est une bonne nouvelle pour la République Démocratique du Congo où nous voyons tous les services presques sont infiltrés. Et cela a même affecté le développement de notre pays. Si vous êtes infiltrés vous ne pouvez pas gagner une guerre. C’est le cas aujourd’hui avec la rébellion du M23…lorsque nous sommes entrain de nous battre avec cette rébellion sur le terrain, nous voyons les renseignements côté congolais fuiter facilement. Et lorsque nous nous apprêtons à attaquer une position ennemie, on retrouve que les éléments du M23 n’y sont plus… Et par contre, vous voyez certains officiers qui commandent les opérations dans l’est de la RDC entrain de trahir car ils ont bouffé l’argent de l’ennemi pour donner tous les renseignements possibles. Grave encore, Ilya de ceux là qui communiquent à l’ennemi les positions exactes de l’armée et des réservistes wazalendo. La trahison est donc là et ce n’est pas un secret. la levée du moratoire sur la peine de mort n’est pas donc une mauvaise chose. Mais ce que nous craignons, c’est le réglement de compte », a-t-il dit sur radio Elle FM Goma.
Avec la levée de ce moratoire, nombreux sont ceux qui pensent qu’il était temps que les auteurs des massacres, les traitres paient de leur vie.
Gisèle Kahimbani