Des femmes petites commerçantes transfrontalières venues du Rwanda et de la RDC ont pris part à un atelier de formation organisé par la Synergie des femmes pour la Paix et la Réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique SPR/RDC. Pendant deux jours, ces petites commerçantes de ces deux pays ont partagé leurs difficultés dans leur travail lors de la traversée dans les deux pays.
Pendant deux jours, la Synergie des femmes pour la Paix et la Réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique (SPR) a réunis à Goma, 25 petites femmes commerçantes transfrontalières en provenance du Rwanda et 25 femmes petites commerçantes transfrontalières de la RDC dans un atelier de formation. Celui-ci étant axé sur la politique migratoire, il a permis aux bénéficiaires d’apprendre les différentes procédures requises pour bien exercer le commerce transfrontalier.
Chamy Kapama, une des femmes petites commerçantes qui achète des tomates du Rwanda et qui les revend dans le marché de Kahembe, en ville de Goma, dit faire face à plusieurs problèmes au niveau de la frontière Rwandaise.
« Les agents d’immigrations du Rwanda travaillent avec lenteur, ils sont distraits, toujours sur leurs téléphones. Quand il faut poser des cachets sur nos cartes CPGL, il s le font de manière désordonnée que le document ne peut même pas faire une année », fustige-t-elle.
A elle d’ajouter : « en cas de faute, ils nous enferment dans des toilettes pendant plusieurs heures, nous exposant ainsi à des maladies. Maintenant que nous avons appris la politique migratoire, nous saurons réclamer nos droits et éviter les tracasseries a la barrière.»
Bushimana Ange, représente des femmes petites commerçantes à Gisenyi au Rwanda et vendeuse des légumes, précise qu’elles éprouvent des difficultés au niveau des services de la Direction Générale de Migration.
« Nous sommes contentes parce que nous étions avec un agent de la DGM dans cette formation, nous lui avons demandé de plaider auprès des autorités autour des problèmes que nous rencontrons dans notre métier », souligne-t-elle.
Elle fait également savoir que les petites commerçantes transfrontalières sont limitées en ressources pour se procurer facilement les permis de séjour dont le prix est pesant.
la Synergie des femmes pour la Paix et la Réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique, rassure
Pour Jacques Kabakaba, assistant programme à la Synergie des femmes pour la Paix et la Réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique (SPR), des différentes problèmes connus par les femmes petites commerçantes transfrontalières pendant l’exercice de leur métier, figurent ceux qui ne peuvent être résolus qu’au niveau national bien qu’il en existe d’autres qui peuvent être décanter au niveau local.
« Nous les avons rassuré. Étant deux structures, ici en RDC, nous sommes la SPR, au niveau du Rwanda à Rubavu, nous avons ARDE/Kubaho ensemble. Nous allons voir quelle mission nous pouvons mener de deux côtés pour et plaider pour qu’il y est des solutions à ces problèmes qui ont été soulevés », martèle Jacques Kabakaba.
Il faut noter que cet atelier de formation à Goma, qui promeut la paix, le développement et les droits des femmes dans la région des Grands Lacs, s’est étendu sur deux jours, soit du lundi 12 au mardi 13 mai 2024.
