A l’issue d’un atelier de formation sur l’éthique et la déontologie, la sécurité numérique et physique du journaliste à Goma, l’Association des Femmes des Médias AFEM dit vouloir rendre effective, la liberté de la presse. Ceci étant basées sur les responsabilités du journaliste, les précautions à prendre, les droits et devoirs du journaliste.
Pendant 3 jours, 25 journalistes dont 10 techniciens ont été renforcés en connaissance dans la matière relative à l’éthique et la déontologie du journaliste mais aussi la sécurité numérique et physique du journaliste en vue de se protéger et protéger leurs donnés pendant l’exercice de leur métier.
Pour Nelly Adidja, chargée de programmes de AFEM, cette session de formation est organisée dans un contexte hostile à la vérité, marqué par l’intolérance et l’impunité. Ce qui fait que le journaliste soit la cible d’attaques, des menaces, d’agression et même d’assassinat malgré la présence des textes qui promeuvent leurs droits.
« En abordant le code d’éthique et déontologie, nous sommes revenus sur les droits et les devoirs du journaliste, regroupés en cinq catégories d’obligation. La première est l’obligation de vérité qui exige au journaliste de donner une information vraie, vérifiée et sourcée et cela est le premier principe que doit avoir un journaliste », a fait savoir Nelly Adidja.
Elle précise également que le journaliste a l’obligation de responsabilité, d’indépendance, d’impartialité, du respect de la dignité humaine.
Il existe tout de même des défis qui ne permettent pas l’applicabilité effective du code d’éthique et déontologie entre autres, le non accès aux sources d’information, la question de viabilité des médias qui se pose avec acuité étant donné qu’il existe des journalistes qui ne sont pas payés, qui n’ont pas des contrats, voir même des matériels de production.
Selon la chargée de programmes de l’Association des Femmes des Médias AFEM, il était important que les techniciens qui sont aussi des prestataires des médias, soient associés à cet atelier de formation pour renforcer leur capacité.
« les techniciens doivent aussi savoir qu’il existe un code d’éthique et déontologie à respecter. La partie réservée à la sécurité numérique leur permettra également d’apprendre les nouvelles astuces sur la protection des données », ajoute Nelly Adidja.


La sécurité numérique et physique, associée au code d’éthique et déontologie, une garantie d’un travail à l’abri des dangers majeurs
Interrogé, David Keeka, chargé du numérique au sein de AFEM, parle d’une formation qui permettra aux journalistes, eux-mêmes, de se protéger et protéger leurs outils de travail, surtout dans le contexte actuel de la province.
« Les journalistes et techniciens formés sont appelés à aller restituer auprès d’autres journalistes pour que tous puissent avoir le même niveau et nous continuerons à faire le suivi de la mise en application des notions apprises », fait-il savoir.
Grâce Wasingya, technicien à la radio ELLE FM et un des bénéficiaires de la formation, remercie l’Association des Femmes des Médias AFEM pour l’opportunité accordée aux journalistes et techniciens qui leur servira de guide pendant leurs prestations.
« les journalistes et les techniciens devront être formés sur le code d’éthique et déontologie au même titre et nous remercions qui a pensé à le faire. Ceci améliorera notre façon de travailler dans le respect des règles. Cette formation nous permettra également à savoir nous protéger et protéger nos données pour ne pas courir des dangers qui nous exposent », affirme Grâce Wasingya.
Nadège Muhindo, caissière au sein de AFEM et ambitieuse dans la carrière journalistique dit avoir appris des notions d’interpellation et qu’elle considère comme une mise en garde : « avec ce que j’ai appris, je vais mieux me lancer dans la carrière et partager mes connaissances avec d’autres journalistes. »
IL faut noter que cet atelier que AFEM organise également à l’intention des autorités et responsables des médias, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociales à l’information fiable au Nord et Sud-Kivu, en partenariat avec l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne.

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