Le bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies, OCHA, a réuni jeudi 22 août à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire célébrée le 19 août de chaque année, les femmes vivant dans les camps dans la ville de Goma et ses alentours.

Sur place, ces femmes n’ont pas mâchées leurs mots, elles ont saisi l’occasion pour témoigner devant la représentante de OCHA Mercy KANYALA, des formes des violences qu’elles subissent dans de camps et en-dehors.

Aline FAIDA, déplacées dans le camps de Rusayo dans la ville Goma, est la première femme qui a pris la parole pour donner son témoignage poignant.
Avec larme aux yeux, elle fait savoir qu’entant que mère des six enfants, elle ne sait répondre aux besoins de sa famille après avoir été abandonnée par son mari.

Elle est prête à se vendre pour répondre aux besoins de sa famille:
« Je n’ai rien comme occupation dans le camp alors que j’ai laissé tout dans mon village lors de la fuite. Avec six enfants à ma charge, je me dois de les éviter de mourrir de faim. Et pour ce faire, je vends mon corps même à deux mille francs congolais pour qu’ils trouvent à manger » a témoignée sous le choc sur la radio de la femme, Elle FM Goma.

À côté d’elle, Safi JEANINE. Elle est une femme déplacée vivant dans le même camp de Rusayo après avoir la cité de Kitshanga dans le territoire de Masisi. Elle témoigne : » Nous vivons près d’une position militaires.Quand ils ont touchés leur solde, ils viennent dans notre camps de déplacé.
J’accepte tout montant qu’il me propose parce que je n’ai vraiment pas à faire.
D’autre part je l’accepte pour qu’il me protège car nos tentes ne sont pas fermés, et souvent des hommes inconnus viennent nous prendre de forces et quand tu veux crier il te montre une machette et tu es obligé de te taire. Alors au lieu que je soit violé par un ou plusieurs hommes, ce militaire va me protéger de ces hommes », nous a-t-elle dit.

À elle s’ajoute Anita Sadiki, déplacée dans le camps de Bulengo.
Elle témoigne ce qui les arrive quand elles se rendent dans la forêt à la recherche de bois mort et des provisions de nourriture: » Parfois, nous nous rendons dans la brousse à la recherche de bois mort et des légumes. Il arrive par mal chance qu’on rencontre des hommes armés qui n’hésitent pas à nous violer. Une amie à moi a été violée par une dizaine d’hommes et est morte sur place » a-t-elle témoignée.

La prénommée Alphonsine, déplacée dans le camps de Lushangala à l’ouest de la ville de Goma a fait savoir les risques que courent leurs filles dans le camp:

« Actuellement, nos filles viennent avec une grossesse. A cause des viols , ces jeunes filles ne sont pas à mesure d’identifier le père du bébé. Et quand tu demande qui est le père de l’enfant la fille n’a pas de réponse et devient colérique car la question lui rappelle les circonstances dans lesquelles elle a été violée », témoigne celle-ci.

Ces femmes qui ont été contraintes de quitter les zones suite à la guerre du M23 ne demandent que le retour de paix pour regagner leurs milieux respectifs.

Safi JEANINE a pris la parole au nom de tout le monde »Nous voulons que la paix revienne chez nous pour que nous puissions rentrer. Au lieu de trouver la mort dans ce camp avec des infections et la faim vaut mieux aller mourir dans ton village où tu as accès à ton champ », renchérit Safi Jeanine.

Aucune réponse n’a été donnée mais les uns et les autres s’investissent pour que la paix revienne dans les zones occupées.

Michael Bariyanga

By ellefm

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