Les déplacés de guerre se trouvant à Bulengo, dans le quartier Mugunga, à Goma, en enolère, ont barricadé la route Goma-Sake au niveau de l’entrée de l’école du Cinquantenaire, exprimant leur désespoir face à des conditions de vie déplorables dans les camps. Leur revendication principale reste le retour immédiat dans leurs milieux respectifs, car ils préfèrent affronter la famine plutôt que de continuer à vivre dans l’insécurité sans assistance aucune.
Cet acte de protestation survient après un incident tragique survenu la nuit du Mercredi 11 au Jeudi 12 septembre dernier. Selon des témoins, un agent de l’ordre identifié comme un policier a ouvert le feu sur deux déplacés au cours d’un incendie qui a ravagé le camp Lushagala. Cet événement a suscité une vive émotion parmi les déplacés, qui dénoncent non seulement les violences dont ils sont victimes, mais aussi l’absence de soutien adéquat de la part des autorités.
“Nous sommes traités comme des animaux,” a déclaré Marie, une femme déplacée rencontrée sur le lieu.
“Nous avons perdu nos maisons, nos terres et maintenant notre dignité. Nous préférons mourir chez nous que de vivre ici dans ces conditions inhumaines.” témoigne un des manifestants qui ont également partagé des histoires similaires, illustrant un sentiment d’abandon et de désespoir.
Les camps de déplacés sont souvent surpeuplés et manquent d’accès à des services essentiels tels que l’eau potable, la nourriture et les soins médicaux. Les familles vivent entassées sous des tentes fragiles, exposées aux intempéries et aux maladies. La situation s’est aggravée avec la montée en flèche des prix des denrées alimentaires à Goma, rendant leur quotidien encore plus difficile, ceux qui dépendent de l’aide humanitaire.
Pendant que les autorités n’ont pas encore réagi officiellement à cette situation très alarmante, les manifestants attendent une réponse rapide du gouvernement pour améliorer leurs conditions de vie ou faciliter leur retour dans leurs villages d’origine. “Nous voulons juste rentrer chez nous,” a ajouté Jean-Pierre, un autre déplacé. “Nous avons besoin d’une solution durable et humaine”, rencherit-il.
En attendant, les tensions continuent de monter à Goma liées à la recrudescence de l’insécurité, alors que les déplacés se trouvant dans la ville et au tour de Goma, se battent pour leurs droits fondamentaux et leur dignité. La situation nécessite une attention immédiate afin d’éviter une crise humanitaire encore plus grave dans la province du Nord Kivu, déjà fragilisée par des conflit armés.
Promesse Kakuru