Le week-end dernier, un événement tragique a encore amplifié les craintes des résidents, le meurtre d’un jeune homme a ravivé les tensions et suscité une indignation générale. Ce drame a mis en lumière l’ampleur de l’insécurité qui sévit dans la région et a poussé les acteurs de la société civile à hausser le ton. » Chaque jour, les gens avec des armes viennent piller. Le samedi, ils ont tué un jeune garçon de Marangara qui a fait que tout le monde puisse paniquer parce qu’on savait qu’on peut passer la nuit en brousse pour se retrouver à la maison le matin », Isaac Kibira n’a pas tardé à réagir.
Les témoignages affluent et révèlent une réalité inquiétante, des familles entières fuient leur foyers pour échapper aux violences, laissant derrière elles non seulement leurs biens matériels mais aussi leurs racines et leur histoire. La peur s’est installée comme un compagnon constant, rendant difficile toute tentative de vie normale ou d’avenir serein.
Pour Isaac Kibira, ce notable de Rutshuru, cette situation est consécutive à la présence des éléments M23 dans cette alimentation : » Vous savez que les M23 sont en train de sillonner dans les montagnes à la recherche de groupes armés là où ils se battent à tout moment. Alors, cette population en tout cas craint comme quoi peut être victime de tout cela. Alors, ils jugent utile de quitter. Alors, les pillages systématiques qui se font la nuit. Alors, la population en tout cas manque comment se comporter et a jugé utile d’abandonner la zone », ajoute-t-il.
Alors que Bwito se débat avec cette crise profonde, ses habitants continuent d’espérer qu’un jour, ils pourront retrouver la paix et reconstruire leurs vies sur des bases solides. Mais pour cela, il est impératif que toutes les voix se lèvent contre l’injustice qui gangrène leur quotidien.
Promesse Kakuru