« …le triste anniversaire du début des massacres à Beni qui ont commencé vers Kokola, a vu des vies humaines être fauchées par l’ADF, cette situation demeure préoccupante depuis 2013 et aujourd’hui beaucoup de familles sont restées sans parents, beaucoup de villages ont été rendus déserts et la population a fui pour devenir déplacés interne. Aujourd’hui on voit quand même certaines avancées significatives dans la traque de l’ennemie. On voit les efforts fournis par le gouvernement en dépit de la continuation des massacres dans la région ».
Ilya trois ans, la République Démocratique du Congo a insaturé l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, affectées par l’activisme de l’ADF. Le député national Elie Vaghumawa, élu du territoire de Beni estime qu’il faut changer de stratégies, l’état de siège ayant failli à sa mission initiale. Le débuté Vaghumawa est catégorique:
» C’est vrai qu’avec l’état de siège, les recettes de l’État ont doublé. Mais ce n’est pas sa mission. 10 ans de massacres, 10 ans pour toutes ces femmes veuves qui ont perdu leurs maris, 10 ans pour ces orphelins qui ont perdu leurs parents et qui ont vu leur espoir s’en voler. 10 ans de privation pour ces agriculteurs de faire leurs activités champêtres. 10 ans c’est trop. Des milliers de personnes ont été tuées. Et c’est le temps de dire que cette hémorragie doit s’arrêter. La paix doit être instaurée, la paix doit être imposée à toit prix pour la population de Beni dont je suis l’un des élus nationaux « , déclare-t-il.
Au départ, c’est le territoire de Beni qui était touché par ce mouvement ADF qualifié de terroriste. Maitre Pepin Kavota, président de la société civile à Beni revient sur la situation sécuritaire dans la région, très affectée par la présence des ADF, 10 ans durant :
« Le 2 Octobre c’est la date fatidique où l’ADF a commencé à tuer dans le territoire de Beni et jusqu’à ce jour, l’ADF continue à tuer. Il a par la suite attaqué les prisons de Beni et de Butembo, il a opéré dans le territoire de Lubero, et dans les territoires d’Irumu et Mambasa en province de l’ituri. Sur la route Beni-Kasindi, l’ADF a tué, a brûlé des véhicules et des marchandises des commerçants et même sous l’état de siège. Et tout ça, 10 ans durant. Il est plus qu’urgent de songer sérieusement à mettre fin à l’activisme de l’ADF » conclut-il.
A l’heure actuelle, cette rébellion a ôté la vie à des milliers des personnes, des villages ont été effacés, des familles exterminées et la population ne demande que le rétablissement de la paix et l’anéantissement de ces rebelles d’origine ougandaise présent sur le sol congolais.
Gisèle Kahimbani