Lundi 15 Octobre, une autre journée de sensibilisation sur le leadership féminin, le rôle et la participation des femmes à la bonne gouvernance locale, appuyé par AFEM, Association des Femmes des Médias, avec le financement de Search for Common Ground, FUDEI a pu réunir des femmes pygmées, les déplacées de guerres, les autorités de base ainsi que d’autres participantes, dans les locaux du Ciné Cathédrale de Goma pour les outiller sur des questions relatives à la Résolution 1325 des Nations Unies.
Au cours de cette séance de sensibilisation, Gisèle Kahimbani, la facilitatrice du jour, à sa prise de parole, demontre les atouts que possède la femme presque dans tous les aspects de la vie. Elle appelle les décideurs à impliquer les femmes dans les initiatives des recherche de paix et sécurité pour le développement endogène durable et inclusif :
» Je sais que la femme a une grande capacité dans le renseignement, la nature elle même l’explique bien, tous nous connaissons comment une femme peux fournir d’effort quand elle cherche les renseignements juste pour savoir si son mari le trompe. Pourquoi ne pas exploiter ces capacités des femmes pour le retour de la paix ? », s’interroge-t-elle tout en encourageant les femmes à s’intéresser aux questions liées à la gouvernance locale pour participer effectivement aux questions de sécurité.
» La résolution 1325 est une opportunité pour la femme d’être présente et de participer à tous les processus de paix. J’en appelle aux femmes de s’engager car lorsque les femmes participent aux processus de paix, les accords qui y résultent sont plus durables et mieux appliquées ».
Celles qui ont participé à la formation ont affirmé ne pas être au courant de l’existence de la Résolution 1325. C’est l’occasion pour Nikuze Charline, une femme déplacée de guerre, venue du territoire de Rutshuru, de partager son vécu quotidien : » Chez nous, les femmes n’ont pas le droit d’étudier, mais nous sommes surpris de voir cette organisation nous enseigne tout ça ! Je suis tellement contente d’apprendre tout ça… Nous les femmes nous pouvons aussi. Là dans notre site, je vais dire aussi aux autres tout ce que nous avons appris aujourd’hui », a-t-elle dit en swahili.
Pour Rose Mathe, point focal de AFEM au Nord Kivu, la paix est primordiale et la participation des femmes dans les instances de prise de décision est essentielle :
» La sécurité est un pilier fondamental pour permettre aux femmes de participer pleinement aux processus de paix. Sans un environnement sûr, leur voix reste souvent étouffée. La violence et l’insécurité limitent leur capacité à s’engager pleinement. En garantissant la sécurité, nous ouvrons la voie à une participation active et significative des femmes. Leur inclusion enrichit et favorise des solutions durables. Investir dans la sécurité, c’est investir dans la paix. Ensemble, faisons entendre la voix des femmes pour un avenir harmonieux « , a-t-elle conclu.
FUDEI exprime son engagement à poursuivre ses initiatives afin d’éveiller davantage les consciences sur les enjeux liés à l’égalité des genres.
Promesse Kakuru