Cet événement vise à préparer les femmes à prendre part aux instances de décision en réponse aux urgences humanitaires. Rachel Mululu, point focal de la Synergie, a souligné que cette initiative constitue une occasion pour renforcer l’engagement des femmes face aux crises. Elle a appelé les partenaires à soutenir activement ces efforts, afin d’assurer une représentation significative des femmes dans les processus décisionnels:« pour nous c’est encore une opportunité de renforcer notre implication. Nous devons vraiment nous impliquer et participer dans le processus humanitaire pour donner réponse en cas d’urgence. Nous savons déjà beaucoup par rapport au processus, comment ça se fait, comment la coordination est organisée, quel est le taux de la place de la femme qui est vraiment inférieure, même à 10%.Nous sollicitons ce qu’il faut faire pour que les femmes puissent se retrouver au niveau pays, au niveau national, au niveau provincial, même au niveau local dans des clusters pour donner réponse aux urgences‹‹, a-t-elle dit sur la radio de la femme, Elle FM Goma.
Les organisations féminines ont partagées les défis majeurs auxquels elles font face, notamment le manque de financement. Emmanuella Vasikya, représentante des ces structures féminines a insisté sur l’importance d’un soutien fort pour permettre aux femmes de jouer un rôle efficace dans la réponse aux besoins humanitaires:«Les femmes ont du mal à compétir parce qu’il y a beaucoup de mécanismes, il y a beaucoup d’outils. On a montré comme quoi notre rôle, c’est de faire comprendre aux femmes qu’elles ne doivent pas croiser les bras, qu’elles doivent aller de l’avant et compétir au même titre que les hommes. Le défis majeur est que les femmes n’ont pas accès au financement, c’est peut-être qu’elles ne participent pas à des mécanismes. C’est comme ça qu’on a montré comme quoi c’est très important aux femmes de participer à des mécanismes où tout se discute» a conclu madame Vasikya aussi coordinatrice de l’AVSD, Association des Volontaires pour la Solidarité et le Développement.
Les organisations participantes ont échangé des idées sur des stratégies pour surmonter ces défis et ont convenu que le renforcement des capacités des femmes est essentiel pour améliorer leur implication dans la prise de décision. A cette occasion des recommandations ont été formulées auprès des organisations internationales et du système des Nations unies et au gouvernement congolais.Générose Wenga est parmi les participants et coordonnatrice du bureau Est de l’asbl Ma voisine. Elle revient sur ces recommandations:« Capaciter les femmes sur le processus de préparation et de participation aux réponses d’urgence. Renforcer les stratégies afin d’augmenter le taux de participation des organisations féminines dans la préparation aux réponses d’urgence, de renforcer les capacités des organisations féminines afin qu’elles influencent la réponse humanitaire au niveau préparatoire, et donc dans toutes les phases préparatoires mises en œuvre en termes de participation. Faire connaître aux organisations féminines les fonds alloués en termes de quotas dans la question humanitaire».
Ce café de plaidoyer montre l’urgence d’une mobilisation collective pour garantir que les voix féminines soient entendues dans les discussions importantes concernant la paix et la sécurité.
Michaël Bariyanga.