« Les deux parties, la partie décideurs composée de l’armée, de la police, des services de renseignements et des décideurs eux-même mais aussi la partie de journaliste, tout le monde a un rôle à jouer parce que si tout le monde ne met pas la main à la patte, il n’y aura pas de paix, il n’y auta pas de cadre où l’on se dit des vérités…vous savez, depuis le début de l’état de siège, tout le monde parle de la collaboration. Si la collaboration civilo-militaire peut apporter un peu de paix dans la province, la collaboration entre décideurs et journalistes peut apporter plus de paix parce que le journaliste donne la bonne information à la population qui ne reste pas ignorante et les décisions sont bien arrivées et ensemble nous marchons vers un chemin qui nous amène vers la paix « , a-t-elle dit à l’issue de ces assises.
Major Beronwegi Umoya Bob, commissaire super adjoint et représentant du commissaire provincial empêché loue cette initiative. Il appelle les uns et les autres au respect des droits d’autrui pour éviter les violations :
« Je lance le message à tous les acteurs de la sécurité . Je dirais qu’ils doivent savoir que chaque personne à ses droits. Et nous devons savoir que si nous de la sécurité avons des droits, nous devons nous mettre en tête que nos droits se limitent là où commencent les droits des autres. Je vais leur recommander d’emblée dans toutes leurs actions de mettre en profit les connaissances des dossiers qu’ils instruisent. Si par exemple c’est quelque chose qui a trait au journaliste, qu’ils puissent d’abord s’imprégner davantage de ce que dit soit la déontologie et l’éthique qui régissent ce domaine, de s’imprégner des lois tant nationales qu’internationales qui régissent ce métier », ajoute t-il.
Rose Mathe, la point focal de l’Association des Femmes des Médias AFEM Nord Kivu, revient sur l’importance de ces assises entre responsables des médias et services de sécurité :
« Nous avons parlé de la situation sécuritaire des journalistes. Et dans le contexte actuel de notre province du Nord Kivu, qui parle de la situation sécuritaire du Nord Kivu parle également des nos autorités policières et militaires vu que nous sommes sous état de siège. Le journaliste étant un acteur dans la société appelé à informer la population, le journaliste est également appelé à être protégé par ces autorités militaires et policières. Cette protection ne peut être efficace si et seulement si nous établissons une collaboration étroite entre les journalistes et ces autorités policières et militaires. Raison pour laquelle nous avons estimé qu’il était important de réunir autour d’une table, ces autorités militaires et policières et les journalistes enfin d’échanger sur la problématique d’atteinte à la liberté de la presse « , renchérit-elle sur radio Elle FM Goma.
Cette rencontre a été réalisée dans le cadre de l’exécution du projet : une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès des différentes couches sociales à l’information fiables au Nord et Sud Kivu, un projet exécuté par AFEM avec le financement de l’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne en République Démocratique du Congo.
Gisèle Kahimbani