Les organisations féminines n’ont pas accès à la préparation et à la participation aux réponses humanitaires concernant l’aide humanitaire, alors que ce sont ces organisations qui sont en première ligne lors des catastrophes naturelles ou des conflits armés. C’est en tout cas ce qui ressort d’une conférence de presse tenue mercredi 30 octobre 2024 à Goma au Nord Kivu.

La Synergie de Femmes pour la Paix et la Sécurité (SFPS) a réuni les représentantes des organisations féminines pour échanger et proposer des solutions aux défis auxquels elles font face.

Rachel Mululu, point focal de cette synergie, souligne que plusieurs défis auxquels les femmes sont confrontées ont été constatés à tous les niveaux : « Au niveau national, même au niveau local, les structures des femmes sont encore insuffisantes dans la coordination. Il y a un faible accès des femmes à la prise de décision au sein de ces coordinations puisque leur représentation est limitée, ce qui justifie leur faible participation.
Outre la participation, il existe une faible inclusion des groupes marginalisés.
Les femmes veuves ou handicapées doivent également participer. De nombreux défis persistent concernant la prévention pour que les femmes puissent se préparer, participer et répondre aux urgences. L’accès limité à l’éducation et à l’information affecte autant les femmes que les hommes. Comment se passe le processus ? Nous n’avons pas vraiment d’informations.On note aussi l’inexistence d’aides provinciales portant sur des mesures spécifiques pour la prévention et la protection des droits des femmes et des jeunes filles. Dans la composition de ces aides, les femmes doivent également participer. D’après nos analyses, nous avons constaté que si nous pouvions donner un terme de pourcentage, ce serait 3 %. Le grand problème reste donc l’insuffisance de la participation des femmes dans les instances de prise de décision et surtout dans la question humanitaire», a précisé Rachel Mululu au micro de Radio de la Femme ELLE FM Goma.

Ces défis ont conduit à plusieurs recommandations. La Synergie de Femmes pour la Paix et la Sécurité a recommandé non seulement au gouvernement congolais mais aussi aux organisations humanitaires internationales d’appuyer les initiatives visant à renforcer la capacité de leadership féminin. Rachel Mululu ajoute: «Il faudrait soutenir le programme de renforcement du leadership des femmes. C’est pourquoi nous avons appelé notre formatrice, Esther Louavu, pour nous parler du leadership et de son impact dans la coordination, la participation et la préparation aux urgences humanitaires.
Il est essentiel de renforcer les actions d’intégration et de résilience des groupes marginalisés ainsi que d’appuyer les programmes d’installation et le renforcement des comités et secrétariats urbains et territoriaux en lien avec la résolution 1325. Au niveau des territoires, il reste encore des insuffisances concernant cette résolution, qui est pourtant un outil clé pour notre participation dans les actions humanitaires» a-t-elle conclu.

Il est important d’améliorer l’accès et l’inclusion des femmes dans les décisions humanitaires afin d’assurer une réponse efficace aux crises.
En soutenant le leadership féminin et en renforçant les structures adéquates, on peut espérer une meilleure représentation et une prise en compte réelle des besoins spécifiques des femmes dans ces contextes difficiles.

Michael Bariyanga

By ellefm

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