L’information prétendant un probable retour des déplacés vivant dans les camps de Goma et ses environs vers leur cité de Saké dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, fait la une de l’actualité sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Selon ces informations, la vie précaire que traversent ces déplacés dans les camps serait la motivation de ce retour.
Cependant, certains témoignages recueillis dans le camp de déplacés de Bulengo remettent en question cette information. Ce Lundi 4 novembre 2024, lors d’une interview nous accordée par un déplacé, celui-ci a rejeté ces allégations. Selon ce témoin, la cité de Saké reste un lieu stratégique souvent en proie à des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC. De plus, plusieurs habitations ont été détruites par des engins explosifs, laissant de nombreuses familles sans abri: « dire que les déplacés de Saké ont commencé à regagner leur cité c’est un mensonge, car la cité de Saké reste une zone rouge. Si vous allez à Kimoka, à Malehe ou à Mutumbala, vous trouverez la présence de l’ennemi M23.Comment pouvons-nous rentrer alors que l’ennemi est toujours présent dans ces zones mentionnées ? De plus, à Kimoka, il n’y a plus de maisons ; elles ont été brûlées le village et est devenue presqu’une brousse.Ces informations font référence à ceux qui retournent à Mubambiro, qui n’est pas Saké. Dire que la population de Saké a regagné est faux.
On parle de rentrer chez soi quand toute la famille est réunie.Pour nous, nous allons seulement visiter nos champs et nous rentrons ensuite » a-t-il indiqué au micro de la Radio ELLE FM, un déplacé venu de Saké, présentement dans le camp de Bulengo à Goma.

Les témoignages des déplacés vivant dans le camp de Bulengo soulignent la précarité de la situation actuelle à Sake.
Alors que des informations circulent sur un retour des déplacés, il apparaît clairement que la réalité sur le terrain est bien différente. La persistance des affrontements entre le M23 et les FARDC, ainsi que la destruction massive d’habitations rendent tout retour difficile et dangereux.Les déplacés insistent sur le fait qu’ils ne peuvent envisager de regagner leur cité tant que les conditions de sécurité ne sont pas rétablies.

Michael Bariyanga

By ellefm

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