La guerre des rebelles du M23, soutenue par le Rwanda provoque non seulement le déplacement massif des populations, mais également un impact sur leur vie sociale. Les enfants âgés de 6 à 15 ans sont les plus touchés par cette barbarie, ils se retrouvent privés d’éducation, de soins de santé et de leurs droits fondamentaux.Ces enfants vivent un véritable calvaire dans les camps de réfugiés, où la faim est omniprésente.

Pour survivre, beaucoup d’entre eux passent leurs journées dans les rues de Goma à mendier. Bonheur Ndagizimana, un petit garçon originaire de Rugari dans le territoire de Rutshuru et déplacé au camp de Lushangala dans le territoire de Nyiragongo, témoigne: «C’est à cause de la faim que je mendie près des véhicules. Personne ne m’envoie faire cela, lorsque je me sens sur le point de m’évanouir à cause de la faim, je décide d’aller mendier.» a-t-il témoigné

Aimerance Furaha , une jeune fille de 13 ans, raconte une histoire similaire. Elle a été envoyée par sa mère qui vient d’accoucher :« Ma maman n’a plus la force de chercher à manger, alors elle m’envoie pour voir comment nous pourrions nous nourrir. Mon papa n’est plus avec nous. Pour ne pas mourir de faim, maman m’envoie demander dans les maisons » explique-t-elle au micro de la Radio ELLE FM.

Bien que ces enfants aient recours à la mendicité, cela ne signifie pas que leurs besoins fondamentaux sont satisfaits.
Les personnes bienveillantes leur apportent parfois un peu d’aide, mais beaucoup d’autres les ignorent ou les maltraitent. Innocent Gakuru, un garçon de 13 ans qui a fui Kishishe, exprime son désespoir : « Si Dieu nous aide, nous trouvons 1000 ou 2000fc, je rapporte cela à mes parents.Parfois, il y a des jours où nous ne trouvons rien du tout. Les personnes au grand cœur nous donnent parfois quelque chose, mais d’autres ne nous donnent rien et nous crient dessus ou nous crachent dessus »

Alors que les affrontements se poursuivent dans les territoires de Rutshuru, ces enfants désespérés appellent les organisations humanitaires et le gouvernement congolais à leur accorder une attention particulière en matière d’aide alimentaire. Daniel Hakiza s’exprime sous le choc : « Si le gouvernement ne sait pas comment mettre fin à cette guerre, qu’il nous donne au moins à manger car nous vivons l’enfer. » a-t-il dit
En plus des dangers liés à la mendicité, ces enfants courent également des risques importants qui peuvent mettre leur vie en péril, notamment ceux liés aux accidents routiers. La situation des enfants déplacés devrait être une priorité pour le gouvernement congolais et nécessite une action urgente afin d’assurer leur sécurité et leur bien-être.

Michael Bariyanga

By ellefm

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