Les femmes politique et ambitieuses du Nord Kivu se sont réunies à Goma dans le cadre du projet Promouvoir la participation de la femme dans les instances de prises de décision, un projet mise en œuvre par le consortium DFJ-Cordaid au Nord Kivu, au Sud Kivu et à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Ces assises d’échanges ont fait suite à l’école de campagne organisé en Juin dernier. Mais que retenir de ces deux jours de restitution ? Merveilles Bauma cheffe de ce projet à la Dynamique des Femmes Juristes, DFJ, explique :’ De ces deux jours de restitution on va retenir l’expérience partagée entre les femmes ambitieuses sur les différentes connaissances acquises lors de l’école de campagne organisée au Nord Kivu en Juin 2024. Le but pour toutes ces thématiques c’étaient de préparer les femmes à avoir une bonne planification personnelle, avoir une bonne mobilisation des fonds et à resauter. Ces deux jours ont été très utiles pour faire un rappel sur les notions apprises et de partager leurs compétences et expériences avec d’autres personnes’.
Au-delà d’accompagner les femmes dans formation et de le capaciter enfin d’être compétitives dans les instances de prise de décision, ce projet accompagne les femmes dans les différents niveaux de plaidoyer et de façon individuelle. Ces deux jours d’échanges vont remodeler le travail en faveur de la communication de la femme politique. Sylvie Mazambi, coordonnatrice d’une association féminine à Goma et consultante en communication politique des femmes dit avoir appris du nouveau qu’elle mettra en faveur de la communication de la femme politique du Nord Kivu: ‘En tout cas, la nouvelle matière apprise ici, c’est le plan de communication. Le plan de communication, je ne savais pas qu’il était très important pour les femmes. C’est vrai nous avons toujours accompagné les femmes mais on oubliait les stratégies efficaces qui peuvent les aider à siéger dans les instances décisionnelles ; c’est déjà avoir un plan et des stratégies de communication, un plan de campagne, avoir un calendrier et savoir comment le respecter. Tout ceci remodèlera notre travail avec les femmes’, dit-elle.


Les femmes ont été honorées de partager l’expérience de la députée Nafisa Ramazani. Députée provinciale élue de la circonscription électorale du territoire de Walikale, elle appelle les femmes politiques à beaucoup travailler, à avoir la détermination et à ne pas fléchir devant les obstacles : ‘On doit toujours se préparer bien avant les échéances électorales, se préparer un peu plutôt, et non se réveiller un matin et se présenter comme candidate, il faut avoir un mental fort, il faut avoir des moyens financiers, il faut avoir une forte détermination parce que entant que femme, on subit beaucoup de stéréotypes sur le terrain. Personnellement j’ai été victime de ça. Ilya de personnes qui disaient ne pas voter pour ma personne uniquement parce que je suis une femme et pour gagner la confiance des personne ça, ça fait à ce que vous devez travailler beaucoup plus que les hommes’, dit-elle en partageant sont expérience avec les femmes politiques du Nord Kivu.
L’école de campagne n’a pas été une peine perdue, se réjouit le facilitateur du jour. Le politologue Augustin Muhesi déclare : ‘J’ai été satisfait de constater que l’école de campagne organisée précédemment n’était pas du temps perdu. Et aujourd’hui, forts des exercices réalisés par ces femmes notamment sur la gouvernance, le leadership, l’activisme, l’implication citoyenne, le risque sécuritaire,…ces femmes ont ajouté beaucoup de choses à leur connaissance et il y a de quoi être fiers d’elle’.
Apres ces deux jours, les femmes sont envoyées sur le terrain, renouer les contacts avec leurs bases et commencer déjà à préparer les élections de décembre 2028 en République Démocratique du Congo. La coordinatrice de la DFJ appelle ces femmes à garder l’élan. Claudine Tsongo :’ Je vous souhaite bonne chance pour la suite et de garder la même énergie, le même engagement, les mêmes motivations et multipliez-le si c’est nécessaire pour garder le cap et gagner dans les jours qui viennent’.
La femme doit être présente dans les instances de prise de décision à tous les niveaux. Les acteurs mobilisent déjà pour que celles-ci soient compétitives et arrivent à être présentes dans ces instances.

Gisele Kahimbani.

By ellefm

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