Dialogue public organisé à Goma samedi en marge du Festival Amani: le Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD, l’Ambassade de Suède et les experts du Gouvernement se sont s’accordé sur la nécessité d’une meilleure coordination des acteurs pour réussir l’approche NEXUS. Dans son mot, Abdoulaye Barry, chef de la sous-délégation du HCR à Goma est revenu sur les chiffres alarmants des déplacés et réfugiés congolais dans et hors le pays :

« Actuellement, la Republique Democratique du Congo compte 512 000 réfugiés venus des pays voisins et plus d’un million de réfugiés congolais qui vivent dans les pays voisins. Selon les statistiques du HCR, La RDC compte plus 6.4millions de personnes déplacés et la seule ville de Goma, en compte 2 468 221 et plus de 162 000 réfugiés. 84 000 réfugiés congolais vivent au Rwanda et plus de 85% de ces populations est originaire du Nord Kivu principalement de Rutshuru et Masisi ».

Une cinquantaine de personnes ont pris part à ces consultations, principalement les représentants de la société civile, du gouvernement provincial, les médias et des organisations nationales et Internationales. Patrick d’Oliveira, chef de bureau du PNUD à l’est de la RDC basé à Goma revient sur le but même de cette entre séance partenaires et donateur:

« L’un des objectifs de ce dialogue public était de permettre à l’ambassadeur de la Suède en République Démocratique du Congo de cerner de près, le contexte de travail en RDC pour qu’il reparte avec plus de clarté sur les enjeux, les défis et les attentes de toutes les parties prenantes », nous a-t-il laisser attendre.

Apres une visite dans trois sites de déplacés situés aux alentours de Goma, l’ambassadeur Joakim Vaverka a trouvé très pertinents ces échanges, qui éclaireront les stratégies à venir en faveur des mouvements forcés des populations en République Démocratique du Congo :

« C’était très utile et un plaisir de nous engager dans cette conversation avec les représentants de l’autorité provinciale, de la société civile et des organisations non gouvernementales sur les défis et des opportunités de répondre aux besoins multiformes des populations de l’est de la République Démocratique du Congo. J’ai rendu visite à trois sites de déplacés, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec les représentants des déplacés et même avec les organisations qui travaillent directement avec eux, j’ai eu des entretiens très constructifs avec le gouverneur…tout ceci nous sera très util dans l’articulation des stratégies avenir en ce qui concerne l’accompagnement de la Suède à la RDC », a-t-il conclu au micro de la radio de la femme de Goma, radio Elle FM Goma.

Après des échanges riches, la société civile s’engage à accompagner ce processus qui s’avère durable pour le retour des déplacés et réfugiés. Placide Nzilamba est le secrétaire technique de la société civile au Nord Kivu :

« C’est d’abord la lecture d’un engagement des acteurs à travailler aux côtés des autorités étatiques enfin de trouver solution à ces mouvements forcés des populations liés aux conflits armés. De deux, c’est de voir combien ils sont en train de peaufiner des stratégies pour que l’humanitaire travaille pour le durable en préparant déjà les communautés qui sont dans les camps de déplacés à leur retour à partir des leurs sites. En tout cas c’est un travail très complexe mais bien fait et qui nécessite les appuis et les soutiens de tous. C’est le compromis que nous avons fait pour dire que chacun dans son coin doit voir comment mobiliser des énergies et des ressources pour que tous ces programmes mis en place en faveur des populations en déplacement soient effectivement mis en place ».

Cette rencontre est la première à laquelle le nouvel ambassadeur de la Suède en République Démocratique du Congo a pris part après deux mois qu’il est à ces fonctions et veut déjà, avec tous les partenaires, évaluer les besoins des personnes forcées au déplacement à cause des conflits armés entre autre.

Gisèle Kahimbani

By ellefm

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