La dame s’appelle Kavugho Florence, et son bébé se s’appelle David Mupasula.
Ils avaient été pris en otage pendant deux semaines lors de l’attaque des ADF dans le village Mulwa, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Eringeti. « Nous avions été capturés par ces rebelles et emmenés vers une destination inconnue.
Nous étions onze civils, et l’un d’entre nous avait été tué sous nos yeux », explique Florence, visiblement traumatisée.
Cet acte n’est pas un cas isolé dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Récemment, une dizaine d’autres personnes ont été portées disparues lors d’une attaque menée par les mêmes rebelles à Oicha, également dans la région de Beni. Face à cette situation alarmante, la société civile locale exprime ses inquiétudes. Muhindo Bravo Vukulu, notable et ancien président de la société civile, réitère son appel aux autorités militaires pour intensifier les patrouilles de combat dans les deux territoires voisins, dont Beni au Nord Kivu et Irumu en Ituri, où les rebelles ADF semblent reprendre leurs exactions contre les populations après une période d’accalmie sécuritaire. « Cela nous pousse encore une fois à lancer un appel vibrant aux autorités congolaises, plus précisément au commandement des opérations Sokola 1 Grand Nord et celui de l’Ituri, afin qu’ils voient comment intensifier les opérations dans le triangle Erigeti-Kainama-Tchabi-Boga et Erigeti-Otomabere-Komanda-Makayanga en contournant par Zunguluka.
Cette brousse doit être soigneusement fouillée pour découvrir ce qui s’y passe », a-t-il déclaré.
Rappelons que cela fait des années que la ville de Beni fait face aux attaques des ADF, ces rebelles tuent, violent, incendièrent des biens matériels et prennent en otage la population.
Michael Bariyanga