Depuis quelque temps, la population de la ville de Goma, au Nord-Kivu, exprime son mécontentement face à l’augmentation injustifiée des tarifs de transport durant les heures du soir. En effet, une course reliant Mugunga à Birere, qui coûtait normalement 1500 FC en journée, est désormais négociée à 3000 FC le soir. Les usagers se sentent pris au piège par cette situation.La mesure récemment instaurée par le maire de Goma, le commissaire supérieur Kapend Kamand, interdisant la circulation des motos après 18h, est perçue par la population comme la principale cause de cette hausse des prix. Un usager, attendant un bus au rond-point Mutinga, déclare : « Quand il est déjà 17 heures et que vous êtes à Mutinga, si vous n’avez pas 2500 FC, vous ne pouvez pas partir. Avant, avec 1000 FC, on pouvait quitter Birere pour Mugunga sans inquiétude. Tout cela est le fruit de la mesure du maire interdisant la circulation des motos. Qu’il revoie cette mesure au plus vite. »
Les conducteurs de bus, qui constituent un moyen de transport essentiel désormais pendant le soir pour de nombreux habitants, semblent profiter de cette interdiction pour augmenter des tarifs sans fournir d’explications claires. Un conducteur a simplement indiqué : « Le carburant est à la hausse », sans donner plus de détails sur les raisons de cette hausse des prix de la course de transport. Cependant, cette justification est rapidement rejetée par les usagers, qui soulignent que cette situation ne devrait pas conduire à une telle exploitation. Les habitants appellent donc les autorités à reconsidérer cette mesure instaurée depuis plus de quatre mois et à lever l’interdiction sur la circulation des motos après 18h.
Notons que c’est depuis l’interdiction de circulation des motos au-delà de 18h par le maire que cette situation impacte le quotidien des populations locales.
