Les conséquences de cette violence sont légions, notamment les assassinats de civils, les pillages systématiques de leurs biens, les enlèvements et les viols. De nombreux déplacés vivent dans des maisons de fortune, facilement accessibles aux porteurs d’armes.
Dans le camp de déplacés de Rusayo 1, ceux-ci pointent du doigt les Volontaires de Défense pour la Patrie (VDP), surnommés Wazalendo. « Nous vivons à proximité des camps des Wazalendo. Le soir, ils circulent avec leurs armes comme s’ils étaient aussi des déplacés. À un moindre malentendu, ils commencent à tirer dans tous les sens, causant des morts » a dit un déplacé qui s’est exprimé au micro de la Radio de la femme Elle FM Goma
Récemment, une femme a été touchée par une balle tirée par un présumés muzalendo tentait de voler le téléphone d’un déplacé qui avait refusé de le lui donner. Tout cela n’est que le reflet des conséquences de cette situation.
Les déplacés appellent le gouverneur du Nord-Kivu, Peter Chirimwani, à déplacer le camp des Wazalendo loin des camps de déplacés vers les lignes de front avant qu’ils puissent retrouver leur milieu d’origine, actuellement en proie à des affrontements entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23/ RDF « La place des Wazalendo est à la ligne de front et non dans nos quartiers. Que le gouverneur prenne en main cette affaire », conclut-il.
La société civile locale ne reste pas silencieuse face à la circulation incontrôlée des armes dans les quartiers, craignant l’aggravation de l’insécurité qui règne à Goma.
Rappelons que le maire de la ville, le commissaire supérieur Kapend Kamanda, a récemment annoncé l’interdiction pour les hommes armés de sillonner la ville avec armes.
Michael Bariyanga