Mambasa : une femme vendeuse de chikwangues lâchement assassinée par un militaire présumé

Une femme vendeuse de chikwangues a perdu sa vie dans une dispute engagée avec un élément de l’ordre, aux environs de 15 heures sur le tronçon Badegaido – Muchacha situé en territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, le jeudi 12 décembre dernier.

La victime, répondant au prénom de Hélène, a été abattue par un présumé militaire de la 31e brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC.
Selon des témoins, la dispute aurait éclaté lorsque le militaire a tenté de prendre des chikwangues sans payer. Refusant cette injustice, Hélène aurait exigé le paiement, ce qui a provoqué la colère du soldat. Dans un excès de violence inexplicable, ce dernier a tiré sur elle, la tuant sur le coup.

Ce meurtre survient à peine deux semaines après le décès de deux civils lors d’un cambriolage à Mambasa, illustrant un climat d’insécurité croissant qui inquiète la population.
Cette situation inquiète les défenseurs des droits humains qui expriment leur frustration face à cette situation alarmante : « Les hommes armés ne respectent plus rien. Nous avons peur pour nos vies et pour celles de nos proches. Nous n’arrivons pas à comprendre comment ces gens qui sont censés nous sécuriser peuvent maintenant commencer à nous tuer », déclare John Vuleveryo.

Les tensions entre les civils et les militaires s’aggravent, sapant ainsi les efforts de collaboration civil-militaire qui sont essentiels pour assurer la sécurité et le bien-être des populations locales.

L’activiste des droits humains estime que les responsables doivent prendre leurs responsabilités ou envisager de démissionner s’ils ne sont pas en mesure d’assurer la sécurité des habitants de Mambasa. « Il est temps que les autorités prennent conscience de leur rôle et agissent pour protéger la population. Sinon, nous serons contraints de nous prendre en charge pour défendre nos droits », ajoute-t-il.

Cette situation préoccupante soulève des questions sur l’efficacité des institutions chargées de garantir la sécurité et appelle à une réévaluation des mesures prises pour protéger les civils face à la violence armées.

Promesse Kakuru