L’événement a bénéficié de la présence du gouverneur de province, représenté par le coordinateur du conseiller principal en charge du genre. Le représentant du gouverneur militaire a souligné l’importance accordée aux questions du genre dans le cadre des initiatives de paix.
Marie Thérèse Sebagenzi, cheffe de la division genre, femmes et enfants, a pris la parole pour souligner l’importance de l’éducation des femmes. Elle a déclaré : « Éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation », appelant à développer cette idée dans un sens positif pour renforcer le rôle des femmes dans la société : « Au jour d’aujourd’hui, grâce à son accompagnement, cinq experts et expertes ont été formés et ont mis en place un réseau dénommé Réseau pour la consolidation de la paix inclusive, qui est une des questions du genre et des objectifs de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité en RDC dont fait partie le secrétariat provincial permanent 1325 », a-t-elle dit.
Isabelle Pendeza, présidente du collectif des associations féministes pour le développement et représentante des organisations de la société civile, a également pris la parole. Elle a indiqué que ce moment est idéal pour mettre en lumière la situation des femmes, conformément à ce que stipule la résolution 1325 : « Il y a la possibilité que les jeunes garçons accèdent à l’éducation plus facilement par rapport aux jeunes filles. Et je pense qu’aujourd’hui, avec la résolution 1325 du Conseil de sécurité, nous devons encore fournir beaucoup d’efforts pour renforcer aussi les secrétariats techniques en ce qui concerne la résolution 2250 et appuyer sa mise en œuvre. Pendant que les femmes, comme je l’ai dit, nous sommes des victimes, mais aussi actrices de paix et de changement », a-t-elle laissé entendre.
Elle a par ailleurs mis en avant la résilience des femmes en tant que victimes mais aussi actrices essentielles dans les processus de paix et de sécurité au sein de la région. « Les femmes doivent être reconnues non seulement comme victimes, mais aussi comme leaders et bâtisseuses de paix », a-t-elle affirmé devant un public attentif : « La célébration de ce 24e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité est un moment idéal pour faire un état des lieux sur la situation de la femme. Les femmes congolaises sont des victimes en période de manque de paix et en période de conflit,hélas! Les femmes ne resteront jamais toujours considérées comme des victimes mais plutôt comme des actrices principales dans les questions de paix et de sécurité », a-t-elle conclu.
Cette célébration constitue une étape significative vers l’inclusion des femmes dans les décisions qui affectent leur vie et celle de leurs communautés, renforçant ainsi l’engagement en faveur d’une paix durable et inclusive au Nord Kivu.
Promesse Kakuru