Cette rencontre a permis de développer plusieurs thématiques, tels que le leadership provincial face aux défis sécuritaires et humanitaires dans l’Est, ainsi que le rôle des institutions locales dans la consolidation de la paix et la résistance communautaire, le tout dans le cadre de la commémoration de la Journée des Martyrs du Congo.
Le vice-gouverneur, Romuald Ekuka Kipopo représentant le gouverneur, a dans son discours salué la résilience exceptionnelle de la population de Goma et de l’ensemble de la province face aux difficultés engendrées par la guerre. Qualifiant la guerre imposée par le Rwanda voisin de « feu de paille », le vice-gouverneur a appelé les jeunes à rester optimistes : » En cette période difficile, il est essentiel que nous restions vigilants et unis. Nous ne pouvons pas nous décourager, ce n’est pas une fatalité, nous pouvons renverser la vapeur et à un moment donné ne plus connaître de guerres. Alors ce que nous devons faire, c’est d’abord de faire confiance à ceux qui sont mis à la tête du gouvernement provincial et à l’État de siège pour que nous nous en sortions. Tous ensemble, population et gouvernance, si nous nous mettons ensemble, nous pouvons arriver à renverser la vapeur. Cette sensibilisation doit être portée particulièrement vers les jeunes pour que ceux qui finalement nous remplaceront demain puissent croire qu’ils auront un Nord-Kivu meilleur plus tard. Et que tout ce que nous vivons pour le moment n’est qu’une période et ça passera « , a déclaré le général Ekuka Lipopo, soulignant que malgré les défis, la détermination du peuple congolais est plus forte que jamais.
Le professeur ordinaire Masandi Milondo Alphonse, recteur de l’Université des Martyrs du Congo, a à sa prise de parole mis en avant l’importance de l’éducation civique et a rappelé que la date du 4 janvier revêt une importance particulière dans l’histoire nationale : » C’est vrai, la République a beaucoup de dates importantes. Mais c’est cette date ici qui est la première à être célébrée. Vous savez ce qui s’est passé le 4 janvier 1959. Mais en ces jours-là, on parlait de martyrs de l’indépendance, mais aujourd’hui il n’est plus question de l’indépendance, ça concerne les martyrs de la République. Par définition, un martyr, c’est une femme, un homme qui sacrifie sa vie pour une cause noble. C’est ça le martyr. Alors pour avoir une vue globale de la notion des martyrs, nous n’allons pas tout simplement nous attarder à la date du 4 janvier 1959, puisqu’après cette date, il y a eu des milliers de martyrs « , laisse entendre le recteur de l’UNIM.
Cette conférence a permis aux participants d’échanger sur diverses stratégies pour encourager la solidarité et renforcer le degré de patriotisme.
Promesse Kakuru.