Dans un contexte où la désinformation et les discours de haine peuvent exacerber les tensions sociales, le Club RFI a organisé une formation de trois jours à Goma, visant à sensibiliser les journalistes et influenceurs sur la place des médias et des journalistes dans la consolidation de la paix. Cet événement, qui a réuni des professionnels des médias et influenceurs, s’inscrit dans une démarche de promotion de la paix et de la résolution des conflits.
Au cours de cette formation, les participants ont été éclairés sur des notions relatives aux conflits entre autre la gestion, la résolution et transformation de conflits. Ils ont exploré les différentes manières de traiter l’information tout en évitant de nuire et éviter d’attiser la haine au sein de communautés. L’atelier a mis l’accent sur le méfait de la désinformation et l’importance de la vérification des informations.
«Les journalistes et influenceurs sont considerés comme des porte-paroles des communautés. Il leur revient de responsabilité de participer à la consolidation de la paix à travers leur travail quotidien», a précisé le coordonnateur de Club rfi, Zacharie Bashwira.
Il fait également savoir que les mots des journalistes et influenceurs ont un grand pouvoir et peuvent contribuer sensiblement dans la restauration de la paix, la cohabitation pacifique, sans alimenter les tensions et sans parti pris.
Les journalistes et influenceurs s’engagent à consolider la paix
Les discussions ont également porté sur des exemples concrets de reportage qui ne répondent pas à l’éthique et déontologie du journaliste afin d’amener les participants à prendre conscience et corriger leur façon d’informer en favorisant la paix. Les échanges ont également tourné autour des techniques pour promouvoir un discours constructif. Les participants ont appris à identifier les biais dans les informations, à vérifier les faits, et à utiliser leurs plateformes pour favoriser un dialogue inclusif.
« Les discours de haine ne passeront plus par moi. Informer sans inciter à la haine, c’est possible », a déclaré Chantal Sebazuri, une parmi les participants.
Elle souligne qu’une information donnée dans le respect d’éthique et de déontologie, peut jouer un rôle prépondérant dans la cohésion sociale.
À Goma, où des conflits ont parfois divisé les communautés, cette initiative vise à outiller les acteurs locaux pour qu’ils deviennent des ambassadeurs de la paix.
La formation a également permis aux participants d’échanger des expériences et des bonnes pratiques, renforçant ainsi leur réseau professionnel et leur engagement pour des informations vraies et équilibrées.
Rose Mathe