Cet accompagnement se matérialise par la facilitation de leur transport en vue d’atteindre la ville de Kinshasa, surtout ceux s’étant réfugiés dans les installations de la monusco à Goma.
Ce mercredi 30 avril 2025, sollicité comme intermédiaire neutre, le Comité international de la Croix-Rouge, CICR, accompagne une série de convois acheminant de Goma à Kinshasa plusieurs centaines de personnes désarmées des Forces armées de la Republique Democratique du Congo et de la Police nationale Congolaise ainsi que leurs familles. Tous étaient restés sur la base de la Monusco à Goma. Selon le communiqué du CICR, une fois à Kinshasa, ceux-ci seront pris en charge par les autorités du pays. L’opération se déroulera sur plusieurs jours.
« Partout où il intervient à travers le monde, le CICR fait usage de son expérience pour faciliter le dialogue entre les parties concernées et installer des considérations humanitaires dans les négociations, » explique François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC. « Ce rôle d’intermédiaire neutre peut donc contribuer à résoudre des problèmes humanitaires complexes réduisant les conséquences pour les populations», poursuit-il.
Dans ce cas précis, le CICR a été approché par les différents acteurs, notamment le ministère congolais de la défense nationale et des anciens combattants, la MONUSCO et l’Alliance du Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) pour agir comme intermédiaire neutre. Le CICR ne fixe pas les termes de la négociation mais offre ses bons offices pour faciliter la mise en œuvre de l’opération.
Aux termes de l’accord conclu avec le CICR, les acteurs concernés ont pris l’engagement d’assurer la sécurité des personnes faisant partie des convois et d’œuvrer pour la réussite de l’opération. Le CICR s’est aussi assuré que toutes les personnes ont consenti à être incluses dans ce transport.
Cette opération arrive le lendemain du retrait des forces armées de la SADC de la ville, contrôlée depuis fin janvier 2025 par l’AFC-M23.
Gisèle Kahimbani