En visite officielle dans le territoire de Nyiragongo ce Vendredi, le gouverneur du Nord-Kivu nommé par l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), Bahati Musanga Erasto, a rencontré différentes couches sociales de la communauté locale. Après un meeting populaire tenu au stade Don Bosco Ngangi, il a présidé une réunion d’échange avec des représentants de la société civile.
Étaient présents à cette rencontre : des chefs religieux, des responsables d’écoles, des professionnels de santé, des représentants d’organisations locales ainsi que plusieurs associations de femmes.
Dans son discours, le gouverneur a évoqué plusieurs projets en cours dans les zones sous contrôle de l’AFC M23, notamment la réhabilitation des routes principales pour faciliter la circulation, l’installation de réseaux d’eau potable, ainsi que les efforts en matière de sécurité publique.
L’objectif principal de cette rencontre était de permettre à l’autorité de recueillir les doléances de la population et de mieux comprendre les défis auxquels elle fait face. Les participants ont ainsi eu l’occasion de s’exprimer librement et de poser leurs questions.
Parmi les préoccupations soulevées, les femmes ont particulièrement insisté sur la problématique de la fermeture des banques. Une représentante des associations féminines locales, visiblement préoccupée par la situation du secteur bancaire, a interpellé le gouverneur : « Pendant que le gouvernement de Kinshasa contrôlait encore la ville, nous déposions de nos revenus gardés dans des banques. Depuis leur fermeture, nous ne pouvons plus accéder à notre argent. Cela bouleverse nos activités et fragilise notre autonomie. Nous voulons savoir quel avenir nous réserve cette situation, et surtout, quand ces banques rouvriront », a-t-elle déclaré.
Face à cette demande, le gouverneur n’a pas avancé de date précise pour la reprise des services bancaires. Toutefois, il a tenu à rassurer les habitants quant à la sécurité de leurs fonds : « Nous pensons que la fermeture des banques a été une forme de punition collective. C’est pourquoi nous avons pris des mesures pour en garantir la sécurité. Nos forces sont déployées pour protéger les bâtiments et éviter tout risque de perte ou de vol. Les banques sont fermées, mais elles sont protégées comme elles l’étaient au moment de leur abandon », a-t-il affirmé.
Malgré ces assurances, les femmes de Nyiragongo attendent toujours des mesures concrètes pour accéder à leurs fonds et relancer leurs activités économiques, gravement affectées par cette situation.

Michael Bariyanga.

By ellefm

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