Les femmes entrepreneures, qui représentent une grande partie de l’économie informelle à Goma, sont parmi les plus touchées. Bon nombre d’entre elles vivent uniquement des revenus générés par la vente de biens ou de services comme les aliments, les vêtements, ou les articles de ménage.
Ce mardi 29 juillet 2025, nous avons rencontré Esther Kasay, vendeuse de matériels de ménage dans le quartier Mabanga-nord. Elle raconte avec amertume la réalité dans ce secteur.
« Avant, je pouvais vendre entre 10 et 15 articles par jour. Aujourd’hui, il m’arrive de passer une journée entière sans rien vendre. Les clients n’ont plus d’argent, tout est devenu cher », a-t-elle expliqué. Elle ajoute que cette baisse brutale de revenus l’empêche de couvrir les besoins de base de sa famille.
D’autres femmes ne sont malheureusement pas épargnées de cette situation.
Dans plusieurs quartiers comme Mabanga Nord, Majengo, etc., certaines femmes ferment leurs boutiques, faute de rentabilité.
Pour ces femmes, la crise ne se résume pas à une simple baisse de revenus : elle bouleverse toute leur vie. Certaines doivent réduire les repas quotidiens.
Malgré tout, Esther Kasay garde l’espoir et lance un message à d’autres :
« À toutes les femmes entrepreneures de Goma, je vous encourage à tenir bon. Ce que nous vivons aujourd’hui est difficile, mais ce n’est pas éternel. Restons unies et fortes. Cette crise finira par passer. » a-t-elle conclu dans une interview accordée à l la radio de la femme de Goma.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour appeler les autorités locales et nationales à agir. Des formations à la gestion de crise, ou encore l’accès à des microcrédits pourraient aider ces femmes à traverser cette période difficile.
Michael Bariyanga