Le Collectif des Femmes de Paix pour la Participation et la Représentation dans les Instances de Décision (CFPRID) a organisé une rencontre à l’occasion de la Journée internationale de la paix, célébrée tout au long du mois de septembre par plusieurs organisations féminines et humanitaires.

Placée sous le thème :
« La paix dans nos ménages, la paix dans nos communautés, pour une RDC forte et prospère »,
la journée a été consacrée à la réflexion, à l’échange d’expériences et au renforcement des capacités des femmes sur leur rôle dans la consolidation de la paix. Les participantes ont revisité les actions déjà entreprises par le CFPRID en matière de promotion de la paix, tout en réaffirmant leur engagement à poursuivre ces efforts.

Un facilitateur invité pour l’occasion a apporté un éclairage sur les différents niveaux de la paix : paix intérieure, paix familiale et paix communautaire. Pour Despine KAVUGHO KARUKE, coordinatrice du CFPRID, le message central est le suivant :

« Nous devons d’abord rechercher la paix avec nous-mêmes. Ne pas être en conflit avec soi-même, mais aussi chercher la paix dans sa famille et dans sa communauté. C’est à cette condition que la RDC pourra véritablement prospérer. »

Cette rencontre a également donné lieu à une session interactive de questions-réponses, au cours de laquelle les femmes ont partagé leurs vécus, exprimé leurs préoccupations, et salué la pertinence du message. Elles ont fortement souhaité la reconduction et la multiplication de ce genre d’activités, jugées essentielles à leur épanouissement personnel et collectif.

Dans un contexte toujours marqué par les conflits armés dans l’est de la RDC, le CFPRID poursuit, chaque vendredi, des activités de détraumatisation, de sensibilisation à la résilience, ainsi que des séances sur la gestion du stress. Ces programmes intègrent également des activités récréatives, conçues pour aider les femmes à se reconstruire sur les plans psychologique, physique et moral.

« La guerre nous a été imposée, ce n’est pas notre choix », a rappelé la coordinatrice.

« Malgré cela, nous devons apprendre à vivre en paix, d’abord avec nous-mêmes, car la vie continue. »

Elle a aussi souligné que, bien que les femmes n’aient pas les moyens d’arrêter les conflits à grande échelle, elles peuvent bâtir la paix à leur niveau, en restaurant l’harmonie dans leurs foyers, avec leurs enfants, leurs conjoints, et en l’élargissant à leur voisinage et à toute la communauté.

La journée a été également l’occasion de rendre hommage au partenaire AMUKA, une association de femmes congolaises vivant en Belgique, qui soutient activement les actions du CFPRID. Une reconnaissance particulière a été adressée à Madame Elisabeth Sekanabo, figure clé du programme de planning familial, qui encadre plusieurs des activités menées par le collectif.

À travers cette initiative et bien d’autres les femmes du CFPRID démontrent qu’elles ne sont pas seulement des victimes des conflits, mais bel et bien des actrices de paix et de changement, engagées dans la construction d’une RDC plus stable, plus équitable et plus prospère.

Grace Wasingya Nestor

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