C’est dans la suite de ses activités que l’association des femmes des médias AFEM Goma a organisé, vendredi 29 novembre, un échange entre les responsables des médias, les délégués de l’armée et de la police, ainsi que les cadres politico-administratifs, sur les défis du travail des journalistes au Nord Kivu.
Le manque d’accès à l’information reste l’obstacle majeur auquel les journalistes sont confrontés. En laissant à découvert son engagement, Valéry Mukosasenge, responsables d’un média et président de la commission de discipline au sein de l’Union Nationale de la Presse Congolaise UNPC Nord Kivu, estime que les journalistes devraient respecter le code d’éthique et de déontologie : « Je pense que l’engagement, c’est pour créer encore cette confiance et cette bonne collaboration. C’est de travailler dans le sens de donner la bonne information. Je pense que c’est toujours dans le sens de respecter le code d’éthique et de déontologie qui nous régit parce que si nous suivons cela scrupuleusement, certainement il y aura moins de dérapages », laisse entendre le président de la commission disciplinaire de l’UNPC.
D’autre part, le commissaire supérieur adjoint de la Police Nationale Congolaise, major Bob Umiya, pense qu’il faut un climat de confiance entre les journalistes et les autorités politico-administratives : « Nous avons essayé de discuter un peu autour des difficultés que rencontrent les journalistes pour accéder à l’information fiable. Nous avons proposé que pour briser ce mythe d’un accès difficile à l’information, il fallait chercher à créer un climat de collaboration permanente entre les journalistes et les autorités. Et surtout, quand on parle des autorités ici, on parle des bureaux autorisés dans chaque structure », déclare-t-il.
Il faut renforcer la collaboration entre les journalistes et les autorités pour mettre fin aux dérapages des deux côtés, c’est la déclaration de Rose Mathe, point focal de AFEM au Nord Kivu : « Nous nous sommes rendus compte que depuis toujours, il y a eu une certaine hostilité entre ces deux catégories de personnes. Nous avons dit en termes de solution qu’il faudrait renforcer cette collaboration et mettre fin à cette hostilité. Nous devons également apprendre aux journalistes à demeurer professionnels tout d’abord, parce que nous avons constaté qu’il y a des dérapages des deux côtés. Nous avons également demandé aux autorités d’accompagner les journalistes en leur fournissant l’information, parce que s’il y a cette tension entre ces deux catégories, c’est parce que les journalistes n’arrivent pas à accéder à toutes les informations. Les journalistes ne doivent pas non plus être animés de mauvaises intentions lorsqu’ils vont auprès d’une source pour récolter des informations », a-t-elle dit.
Pour rappel, cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Une presse libre, professionnelle et plurielle pour l’accès des différentes couches sociales à l’information fiable au Nord et Sud Kivu, un projet mis en oeuvre avec l’appui financier de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne en République Démocratique du Congo.
Promesse Kakuru
