Les alertes à ce sujet proviennent de plusieurs villages de ce territoire, notamment de Kanyaruchinya, Kiheru, Bushagara, Muningi et d’autres encore.
Les habitants rappellent que leurs activités agricoles ont été interrompues pendant près de trois ans en raison de l’insécurité et des affrontements armés.
Durant cette période, de nombreux déplacés, fuyant les violences dans d’autres territoires voisins du Nord-Kivu, ont trouvé refuge à Nyiragongo, où ils ont érigé des camps sur les terres agricoles de la population locale. Depuis leur retour, amorcé en février dernier, une grande partie de ces terres est restée occupée ou a été transformée en parcelles résidentielles, rendant la reprise des activités agricoles impossible pour les habitants:
« Là où nous cultivions, des camps avaient été construits. Maintenant que les déplacés sont partis, nos champs sont devenus des parcelles. Nous ne pouvons plus y cultiver », déplore un habitant local.
Face à cette situation, les habitants lancent un appel aux organisations humanitaires afin de bénéficier d’une aide alimentaire. « Nous traversons une période de crise alimentaire à cause de ce phénomène. Nous demandons aux ONG de nous venir en aide », plaide une femme âgée au village Kiheru.
Pendant près de trois ans, le territoire de Nyiragongo a accueilli un grand nombre de déplacés internes, venus principalement des territoires voisins.
Cet élan de solidarité a permis de sauver des vies rapporte une structure locale de défense de droits humains ACADEPA zaburi133, qui estime qu’une réponse humanitaire urgente est désormais nécessaire pour soutenir ces populations vulnérables.
Michael Bariyanga