Parmi les survivants, un enfant a raconté avec émotion :« Je m’apprêtais à aller aux toilettes lorsque, soudain, j’ai vu une file d’hommes armés. Au début, j’ai cru qu’il s’agissait de nos forces armées.
Quand ils m’ont vu, ils m’ont appelé et m’ont ordonné de m’asseoir par terre. Ils portaient des armes à feu, des machettes et des uniformes avec des chevrons.
Ensuite, ils ont demandé aux autres de commencer à mettre le feu et à incendier les maisons.
Comme ils étaient très occupés à brûler les habitations, j’ai profité de ce moment pour m’échapper et courir vers la brousse. Là-bas, j’ai retrouvé d’autres personnes cachées, et je me suis joint à elles.
Quelques minutes plus tard, des coups de feu ont commencé à retentir, pendant que les flammes ravageaient encore les maisons.
Peu après, nous avons entendu des véhicules — probablement des ambulances de Clarkson et nous avons pensé qu’il s’agissait de la MONUSCO.
Les assaillants, qui s’étaient retranchés dans l’église catholique et tuaient les fidèles et les croisades à coups de machettes ou par balles, ont entendu les véhicules arriver. Ils se sont alors enfuis précipitamment en tirant dans toutes les directions.
Un calme relatif est revenu. Les habitants ont commencé à sortir de leurs cachettes et de leurs maisons.
Quand nous sommes arrivés à l’église, toutes les personnes qui s’y étaient, avaient été tuées. »a-t-il laisse entendre, la voix chargée de chagrin.
Tard, dans la soirée, l’armée congolaise a publié un communiqué condamnant cette attaque barbare. Elle affirme qu’il s’agit d’un acte de vengeance des ADF, traqués depuis plusieurs mois par les FARDC et les forces ougandaises de l’UPDF.« Le Gouvernement condamne cette effroyable attaque contre des populations innocentes », peut-on lire dans le communiqué.
Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a réaffirmé que sa détermination à lutter contre le terrorisme, sous toutes ses formes, reste inchangée.
Michael Bariyanga