Women Power DRC a tenu une rencontre mardi 12 Août 2025, dédiée à la masculinité positive pour célébrer la Journée mondiale de la jeunesse. Cet événement a rassemblé de jeunes, des mariés et des célibataires, issus de diverses organisations. L’objectif était de réfléchir ensemble autour des solutions pour déconstruire les stéréotypes de genre et encourager les hommes à jouer un rôle actif dans la promotion de l’égalité et du bien-être des femmes.

Parmi les intervenants, Christophe Mutaka, directeur de l’Association congolaise pour la non-violence et les droits humains, a rappelé que la masculinité ne doit pas servir à écraser les autres, mais à promouvoir l’égalité et le respect mutuel :  » Nous devons faire un effort pour vivre positivement notre masculinité. Nous ne sommes pas masculins pour écraser, mais pour protéger, pour vivre ensemble avec les femmes et avec les autres hommes. Parce qu’il y a également des comportements qui dérangent les autres hommes. Et donc, si nous voulons vivre positivement notre masculinité, nous devons respecter le droit des hommes, le droit des femmes, le droit des enfants, et nous respecter à travers notre comportement de chaque jour. « 

Le plus jeune participant à cette rencontre a salué l’initiative de Women Power DRC et a affirmé sa volonté de s’engager :  » Quand on a parle de masculinité, je pensais vraiment aux droits de l’homme. Mais aujourd’hui, je viens de comprendre que la masculinité positive parlait beaucoup d’égalité entre homme et femme. Même si je ne suis pas marié, je vais commencer à la mettre en pratique dès aujourd’hui. Parce que cela se vit aussi à la maison, par exemple quand on me demande de faire la vaisselle. Nous avons toujours pensé que ce sont des tâches féminines », a souligné ce jeune homme de vingt ans révolus.

Pour sa part, Sylvie Mazambi, la coordinatrice de Women Power DRC a insisté sur l’importance d’impliquer les hommes dans les luttes pour l’épanouissement des femmes :  » On voulait un peu susciter une réflexion, parce que la plupart des hommes sont des obstacles à l’avancement des droits des femmes, mais aussi à leur épanouissement. Certains pensent qu’une femme doit rester entre quatre murs, alors qu’elle doit pouvoir s’épanouir. On a toujours éduqué les femmes. Mais on s’est dit que, peut-être, la femme a cette volonté de prospérer, mais qu’elle est bloquée à cause de son homme à la maison. « 

La rencontre s’est achevée sur une série de recommandations, notamment la mise en place d’ateliers réguliers de sensibilisation pour promouvoir une masculinité responsable et constructive.

Promesse Kakuru

By ellefm

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