Alors que la situation sécuritaire globale semble s’améliorer dans la ville de Goma, quatre quartiers restent sous la menace de groupes armés, selon les autorités locales. Il s’agit de Kyeshero et Lac Vert, dans la commune de Goma, ainsi que Kasika et Mabanga Nord, situés dans la commune de Karisimbi. L’annonce a été faite ce lundi 22 septembre par le maire adjoint, Désiré Ngabo Kisuba, lors d’une réunion élargie du Conseil urbain de sécurité, réunissant les cadres de base.
« La sécurité tend à se stabiliser dans la ville, à l’exception de quelques cas isolés dans ces quatre quartiers. Des recommandations fermes ont été adressées aux responsables de ces entités pour endiguer le phénomène à la racine », a déclaré le maire adjoint Kisuba.
Les autorités municipales appellent la population à une implication plus active dans la gestion sécuritaire, en dénonçant tout comportement suspect auprès des services compétents et le maire adjoint insiste sur la collaboration étroite entre la population, les autorités et les services de l’ordre : « La population doit s’impliquer pleinement dans sa propre sécurité. Sans la collaboration citoyenne, les efforts des autorités resteront insuffisants. »
L’incendie aux cotés des cas isolés d’insécurité
La réunion du conseil urbain a également abordé la recrudescence inquiétante des incendies domestiques, principalement enregistrés dans la commune de Karisimbi et qui met la population en insécurité. En l’espace d’une semaine, plus de dix cas ont été signalés, selon la mairie.
Les premiers éléments d’enquête indiquent que ces sinistres sont, pour la plupart, causés par le stockage illégal de carburant dans des maisons d’habitation, une pratique répandue chez certains vendeurs informels surnommés localement « Kadhafi ».
Pour y mettre fin, la mairie prévoit la mise en place d’une commission de contrôle. Cette structure sera chargée de repérer et sanctionner les contrevenants. Le carburant stocké illégalement sera saisi, et ses détenteurs poursuivis selon la loi.
« Le stockage de carburant dans les ménages est formellement interdit. Malgré plusieurs communiqués d’interdiction, certains continuent à mettre des vies en danger », a déploré Désiré Kisuba.
Outre le carburant, les autorités pointent également du doigt la mauvaise utilisation des réchauds à gaz comme facteur aggravant du risque d’incendie. La mairie appelle les ménages à redoubler de vigilance dans la manipulation de ces appareils.
Grace Wasingya Nestor