Les victimes des exactions du M23 ont déposé une plainte ce mercredi 26 Juillet 2023 au palais de la justice militaire du Nord Kivu. Cette plainte introduite vise les responsables du mouvement du 23 Mars, M23 dont les hommes ont tué, violé, violenté, mutilé, chassé des milliers de personnes des zones qu’ils occupent. Maitre Claude Mwamba Matabaro du collectif des victimes du M23 est catégorique, le M23 doit répondre de ses actes et les victimes doivent être remises dans leurs droits :
Nous sommes venus introduire la plainte contre les responsables du M23 qui sont en train de commettre des exactions dans les zones qu’ils occupent et nous estimons qu’il y ait des pièces de procédures contre eux étant donné qu’ils servent de béquilles ou de pont au Rwanda pour nous agresser. Et nous voulons que les victimes soient aussi rétablies dans leurs droits, les victimes de tous genres car comme vous le savez, il y a des victimes des massacres ciblés, des victimes des viols, des installations sanitaires ciblées, des incendies des villages,….il y a eu beaucoup de violations des droits humains, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité qui ont été commis par des auteurs bien connus du M2. Et nous avons estimé que pour les décourager, nous avons estimés qu’ils doivent répondre des leurs actes inhumains, a-t-il dit.
Hériter GASHEGU est l’une des victimes des exactions du M23 dans le territoire de Rutshuru où ils occupent des cités, des localités et des villages. Même si le chiffre exact des victimes n’est pas connu, il attend que justice soit rendu :
Nous sommes le collectif des victimes de l’agression Rwandaise. Nous avons déposé une plainte collective nous entant que victimes et entant qu’organe qui représente toutes les victimes. Nous l’avons déposé à la justice militaire pour que cette dernière puisse s’intéresser à cette question, car comme vous le savez nous sommes constitués en victimes directs et indirects, les déplacés en sont aussi des victimes. Nous avons demandé à la justice militaire de se saisir du dossier car le nombre de victime ne cesse d’accroitre. Nous nous plaignons des massacres, des pillages, des incendies des villages, des viols, des violences, des déplacements forcés que nous avons subits… Nous avons donc besoin de la justice pour que nous victimes, puissions trouver réparation dans la mesure du possible et aussi condamner les auteurs de ces exactions, a-t-il confié sur Elle Fm.
Des milliers des personnes ont été obligé de quitter leurs villages dans les territoires de Rutshuru et Masisi au Nord Kivu depuis l’agression du M23 soutenue par le Rwanda depuis l’année passée et des centaines des personnes qui ont voulu résister au M23 dans leurs zones d’occupations ont été exécutées. Et à coté, des viols massifs des femmes par ces rebelles du M23.
Gisèle KAHIMBANI
