Ces leaders religieux de la CENCO et de l’ECC, représentant des milliers de fidèles, espèrent établir un canal de communication qui permettra de réduire les hostilités et d’œuvrer pour un climat de paix durable dans la région des Grands Lacs.
La CENCO et l’ECC reçoivent des réponses rassurantes de la part de L’AFC-M23
A en croire la délégation CENCO-ECC : « C’était aussi l’occasion de partager avec eux les préoccupations des congolais sur la balkanisation et l’exploitation illicite des matières premières. Là aussi, nous avons eu des réponses assez rassurantes, selon lesquelles ils ne sont pas dans la dynamique de la balkanisation ni dans celle de l’exploitation illicite, et ils ont expliqué comment cela se passe. »
Un des points essentiels abordés lors de cette rencontre a été la position de l’AFC-M23 eux qui ont le contrôle de plusieurs zones stratégiques dans l’est de la RDC dont la ville de Goma. Abbé Donatien N’shole, un des représentants de la CENCO précise :« Nous avons écouté les autorités du M23 et nous sommes satisfaits de cet échange ».
Pendant ce temps, le gouvernement de Kinshasa se révèle être contre cette rencontre. Ceci se fait savoir à travers la déclaration du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui a précisé lors d’un point de presse tenu à Kinshasa, que le président Tshisekedi n’a pas donné un quelconque mandat à l’église catholique et à l’ECC pour l’engager.
Des discussions qui interviennent au lendemain du sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe EAC SADC, tenu en Tanzanie à l’issu duquel il a, entre autres, été convenu le cessez-le-feu. La situation à Goma reste fragile, mais cette initiative de concertation représente un pas potentiel vers la paix et la stabilité. Les leaders religieux affirment leur engagement à continuer de travailler pour la réconciliation et la justice, dans l’espoir de voir une cohabitation pacifique réapparaître dans la région.
Rose Mathe