Des femmes réunies au sein du collectif des femmes de paix pour la participation et la représentation aux instances décisionnelles, se livrent dans des activités champêtres à Goma. Objectif, Cultiver le champs pour répondre au problème de stress et traumatismes que connaissent les femmes et filles en cette période caractérisée par la guerre et l’insécurité au Nord-Kivu.
Sur près de 5 hectares dans le quartier Lac-Vert, à Goma, les femmes font la culture mixte des potagers dont les courges, les aubergines, les amarantes, les patates douces et autres.

Elles sont une centaine qui se retrouvent dans ce cadre pour réduire les stress, les traumatismes, lutter contre la faim et ainsi apporter leur contribution dans la promotion de l’agriculture au Nord-Kivu.
Une initiative constituant un moyen de détraumatisation, de partage, d’union des efforts des femmes en vue du développement de la province du Nord-Kivu et de la République Démocratique du Congo.
 » Nous avons accumulé autant des stress en cette période de guerre et nous sommes traumatisées par la situation sécuritaire actuelle au Nord-Kivu. Nous venons cultiver le champs pour nous detraumatiser, les femmes retournent à la maison étant déjà détendues, loin des stress. Nous cultivons aussi pour nourrir nos familles, nos enfants et nous prendre en charge en cette période de guerre « , témoigne Kahindo Dolorose, une de ces femmes membres du collectif.

Une idée des femmes formées en leadership et communication politique

L’idée de se retrouver dans un collectif afin de concentir les efforts ensemble, resulte d’une série de formations dont certaines de ces femmes ont bénéficié dans un projet executé par Cordaid et Dynamique des Femmes Juristes.
Un projet visant à renforcer le leadership des femmes ambitieuses et sensibiliser celles-ci sur l’autoprise en charge, le plaidoyer et autres.
A en croire Despine Kavugho, présidente du collectif des femmes de paix pour la participation et la représentation dans les instances décisionnelles, l’agriculture est un parmi plusieurs autres domaines dans lesquels le collectif intervient à savoir la santé de reproduction avec la planification familiale, l’entrepreneuriat, etc.
 » Avec l’appui des femmes congolaises de la diaspora, nous avons un programme sur la santé de reproduction et un autre sur l’entrepreneuriat. Au délà des activités champêtres, nous apprennons aux femmes la planification familiale, la coupe et couture, la transformation et conservation des produits de récoltes et consort. Cela permet aux femmes d’être autonomes et de ne pas démeurer dans le traumatisme « , précise-t-elle.

Despine Kavugho appelle les organisations, les bienfaiteurs et autres potentiels bailleurs de venir les appuyer en ressources afin que le collectif accompagne les femmes du Nord-Kivu dans leurs activités.

Rose Mathe

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